1 août 2006

Une autre vérité sur l'office de tourisme

Depuis quelques mois, le maire et sa majorité ont adopté la posture de «sauveurs» de l’Office de Tourisme. La réalité est un peu différente. Lorsqu’on instruit un procès et qu’un adjoint se laisse aller en conseil à des insinuations diffamatoires, il faut entendre les divers protagonistes concernés. La mise au point suivante est utile pour éclairer nos lecteurs.


Il existait un office de tourisme présidé par le maire. Celui-ci estime (à juste titre) que la situation n’est pas conforme à la loi qui définit et encadre le Service Local du Tourisme et décide donc de démissionner pour ne pas risquer des poursuites pour « gestion de fait »(fin 2000).
La nouvelle administration connaît des difficultés financières et avance même la paie de l’employée. Avec la création des « emplois-jeunes » et malgré les démissions de M. Gayol (secrétaire) et de M. Valetta (trésorier) – nous sommes en 2002 – l’embellie permet au nouveau bureau de donner une appréciable impulsion à la promotion touristique et d’accompagner toutes les initiatives.
L’accueil est rénové et équipé en outils de communication modernes (point internet à la disposition du public), un panneau publicitaire est installé à la gare, des concerts d’orgue sont organisés.
Les agents se mettent à la disposition, sans aucune contrepartie, de toutes les associations qui en ont besoin. Le maire lui-même exprime sa satisfaction dans son bulletin municipal.
Les sources de revenus dont dispose l’office sont les entrées de N.D. des Fontaines, les visites commentées du sanctuaire et du village, la vente de produits élaborés par l’O.T. et 25% des entrées de la via ferrata. Il n’y a aucune subvention de la commune, cas unique en France à notre connaissance. Faut-il préciser que les produits des entrées et commentaires ne sont absolument pas des subventions mais la contrepartie de prestations (un billet S.N.C.F. n’est pas une subvention mais le paiement d’un service rendu).
Ces entrées sont destinées à couvrir les charges à supporter pour le fonctionnement d’un bureau, le téléphone – fax – internet, les assurances, les cotisations sociales diverses des emplois-aidés et la participation directe de l’office à certaines manifestations.
Pour être aussi complets que possible, précisons que le Crédit Agricole a offert en 2004 les dépliants sur N.D. des Fontaines (conçus et réalisés au bureau) et que le conseil municipal a accordé 1 500 € pour trois manifestations qui se sont déroulées avec succès en juin et septembre 2005, c’est-à-dire hors de la haute saison.

Enfin et surtout, l’office a toujours entièrement rémunéré l’employé saisonnier (de mai à septembre) destiné à la chapelle. Ainsi, l’ouverture du bureau était assurée tous les jours de la semaine sur une longue plage horaire, ainsi qu’une permanence au sanctuaire le matin et l’après-midi. La fermeture annuelle était limitée à trois semaines au mois de janvier.

Lorsque le dispositif « emplois-jeunes » a été supprimé, il devint évident que l’office ne pouvait plus payer (même au SMIC) deux emplois et demi sans participation communale. Il a donc demandé au conseil 2.100 € pour financer les salaires de décembre 2005 (il s’est trouvé deux conseillers pour voter contre !) ainsi que de prévoir 12.500€ pour contribuer aux salaires de 2006 (pour un poste et demi). Ainsi, le fonctionnement satisfaisant de l’office aurait pu continuer comme avant et conformément à la loi qui dispose que « l’organe délibérant doit comporter des délégués du conseil municipal et des activités, professions et organismes, intéressés au tourisme ».


Mais le maire et son entourage avaient une autre idée derrière la tête et l’occasion était trop belle pour ne pas s’en servir. Et là on retrouve la proposition avancée en son temps par M. Gayol qui voulait déplacer l’office de tourisme à la maison du patrimoine. Idée abandonnée devant le refus des commerçants.
Cependant l’ idée est reprise lorsque certains se sont rendu compte qu’on avait dépensé énormément d’argent public pour une entreprise dont on n’avait pas prévu de création d’emploi pour son fonctionnement (ouverture, surveillance etc...).
Gouverner c’est prévoir paraît-il. Ainsi, pour avoir oublié qu’après la création d’un musée il faut pouvoir l’ouvrir, il n’est pas certain que la commune sortira gagnante de l’opération qui a consisté à détruire un outil qui fonctionne par un bureau directement soumis au maire.

Certes, elle encaissera les entrées de Notre Dame et la totalité des accès à la via ferrata (en chute libre), mais elle assumera deux demi postes (donc des horaires et des prestations nettement réduites par rapport au passé) ainsi que le téléphone et fax communs au musée, enfin et surtout la construction d’un nouveau bâtiment dans la cour du bâtiment Spinelli (coût estimé: plus de 33.000 € = 220.000 fr.).



Les usagers et les contribuables jugeront.

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