31 juillet 2008

LE FICANAS EN VISITE

La Brigue : les merveilles au bout du chemin

Pour se dépayser on a envie, parfois, de partir au bout du monde découvrir des merveilles, des paysages magiques, des monuments somptueux et faire des expériences nouvelles. C’est ce que font les étrangers qui viennent, à une heure de voiture de Nice, ou par le train des merveilles, découvrir une commune frontalière, à un point tel qu’une partie est restée en Italie en 1947. A la Brigue, nous sommes au bout réel de la France. Lors de l’annexion du Comté de Nice, la ville, comme sa voisine tendasque, est restée italienne. La fin de la deuxième guerre mondiale va rectifier en partie la frontière et, depuis, la cime des Alpes est redevenue la séparation entre les deux pays.

Le village, fort riche pendant des siècles, s’est doté d’un patrimoine architectural unique au monde. Les portes d’entrée des maisons sont surplombées par des linteaux en schiste noir, dont certains datent du XIIIe siècle. Mais la Brigue est surtout la ville du baroque triomphant : églises et chapelles voisinent les unes à côté des autres et, dès que vous pénétrez dans la collégiale Saint Martin, gothique dans son architecture, vous découvrez un ensemble somptueux qui sera décoré sans cesse jusqu’au XIXe siècle. Il suffit que l’orgue puissant se mette en marche sous les doigts d’un organiste de passage et l’illusion est complète. Les retables scintillent, les Bréa explosent de beauté et le maître-hôtel, majestueux, s’enfonce dans les rayons du soleil couchant.

Il faut sortir, partir à pied vers la chapelle Sixtine des Alpes. Quatre kilomètres dans la forêt vous emmènent vers ce lieu mélangeant légendes et beauté. Sept sources qui entourent le site étaient consacrées à la déesse-mère. Un jour, elles se tarirent et l’on édifia une chapelle pour Notre-Dame des Fontaines ; les sources se mirent alors à couler à nouveau. L’une donnait même du vin raconte la légende. Deux peintres fresquistes décidèrent de magnifier l’édifice et transformèrent l’intérieur en une véritable bande dessinée. La chapelle fut consacrée le jour où Christophe Colomb découvrit l’Amérique. Jean Baleison et Jean Canavesio venaient d’offrir aux Alpes le plus bel édifice qui soit. En sortant, regardez bien dans le cours d’eau et vous verrez les sources qui surgissent dans le lit de la rivière. Ce site, référencé dans le monde entier, attire des visiteurs en permanence, mais il a conservé sa fraîcheur, sa simplicité, son charme.

Mais ce n’est pas tout. Les sportifs peuvent pratiquer la spectaculaire Via Ferrata, et les autres s’enfoncer dans les forêts ou se hisser sur les sommets. Des routes en terre vous amènent, en véhicule tout terrain, vers les cimes d’où vous découvrirez la Corse, la chaîne complète des Alpes au-dessus de la plaine du Piémont et les forts qui, pendant longtemps, marquèrent la frontière. Trois auberges vous attendent, et l’une d’elles, Le Mirval, nous a gratifié d’une tourte brigasque et d’un canard aux framboises de qualité. C’est d’ailleurs au départ de cet hôtel que l’on peut commander ces voyages en 4×4.

Le nouveau maire de La Brigue, Bernard Gastaud, reçoit avec une gentillesse accomplie les visiteurs. Les projets fourmillent dans sa tête et dans celles de ses conseillers municipaux. La création d’un parc aux oursons, pour permettre aux enfants de découvrir ces animaux mythiques, est actuellement à l’étude. En attendant, quel plaisir d’être accueilli dans ce coin de paradis.

Christian Gallo© Le Ficanas ®
ficanas.fr le journal des niçois

1 commentaire:

Recampum a dit…

Salut à tous,

Y se passe quoi sur ce blog ? Plus rien......C'est bien dommage :-(
Au fait c'est quoi "le Ficanas en visite", "le tour de France" ou "Morignole" ? Pas de texte, pas de photos (même floues)