31 mai 2009
DEFENSE DU BUREAU DE POSTE
Plus des 150 personnes étaient présentes à l’appel du Comité de défense du service public de la Poste dans la Roya , ce samedi à Breil sur Roya.
Tous les maires, concernés ou solidaires étaient là, ainsi que le conseiller général du Canton de Breil, Fontan, Saorge, ce qui montre que pour tous le service public de la Poste est indispensable à la vie dans la vallée.
Le comité a retracé la manière dont la Poste a été démantelée : 1988 séparation en deux entités (France Télécom et la Poste) puis en ce qui concerne France Télécom transformation en Société Anonyme, ouverture progressive du capital le gouvernement étant d’abord majoritaire puis minoritaire, avec puis sans minorité de blocage… en 2008 on a appris que le gouvernement envisageait le changement de statut de la Poste… la privatisation se poursuit.
Pendant ce temps en 2004 malgré la mobilisation (plus de 1000 pétitions de soutien) le bureau de St Dalmas fermait.
Malgré les pétitions, les réunions à la Brigue et Fontan, en septembre 2008, le bureau de Poste de la Brigue n’est plus ouvert qu’une heure par jour, ceux de Fontan et Saorge un matin sur deux…du soit disant provisoire devenu définitif il y a peu….de plus la direction départementale fait du forcing auprès des maires pour les convaincre d’ouvrir une agence postale communale… dont nous ne voulons pas entre autres parce qu’elles ne rendent pas les mêmes services et parce qu’elles augmentent les charges communales.
D’où la montée de la mobilisation : réunions dans les villages, manifestations, demande de rendez-vous avec la direction de la Poste (resté sans réponse) motions prises par tous les conseils municipaux et… le rassemblement à Breil.
Le comité a également rappelé que la Roya n’était pas seule à se battre mais que de nombreuses mobilisations existaient en France et à l’étranger notamment en Italie.
Les élus se sont succédés à la tribune pour rappeler que :
la Poste est indispensable à la vie des communes (population et vie économique) et à l’égalité de tous sur l’ensemble du territoire
le droit à l’échange, à la correspondance et aux communications est un besoin vital qui ne peut être soumis à des intérêts privés à but lucratif,
qu’il ne fallait pas oublier l’Homme sous prétexte de productivité
qu’il y avait de l’argent pour la politique de la ville alors pourquoi pas pour la politique de la montagne…
et dire et redire qu’ils se battraient avec la population pour le maintien de ce service public dans la vallée.
Mr Delplano, responsable départemental de l’enseigne la Poste, nous a expliqué, que la Poste était en difficulté, qu’actuellement il y avait en France 12000 bureaux de Poste et 7000 Agences Postales et Points Poste et qu’ainsi le service public était maintenu. En gros de quoi se plaint-on ? (remous dans l’assistance).
Plusieurs personnes sont intervenues pour dénoncer les méthodes utilisées par la Poste pour imposer leurs agences postales (statistiques inexactes, conclusions faussées…), les problèmes posés par les Point Poste…
Trois candidats ou représentants des candidats aux élections européennes ont également affirmé l’importance du service public, tout ne pouvant être marchandisé.
En conclusion le Comité a rappelé une dernière fois l’attachement de tous au service public de la poste et remercié les participants. La collecte de lettres (plus de 150) destinées au président de la République et au préfet s’est poursuivie, tandis que le groupe Cercolo invitait la population à continuer l’après midi en dansant ou en poursuivant la discussion en musique.
VICTOIRE DU 8 MAI
STATION D'EPURATION
Nouvel incident grave à la station d'épuratio
Paru le samedi 25 avril 2009 dans Nice Matin
Le maire, les adjoints, le personnel technique, ne peuvent que constater les conséquences très graves de cet énigmatique événement.
Alors qu'une enquête est déjà en cours pour déterminer si des boues avaient été volontairement déversées dans la rivière et autour de la station (Nice-Matin du 9 février 2009), un nouvel incident grave vient encore alourdir un dossier nauséabond que l'on croyait réglé avec le passage de la gestion en régie communale.
C'est en effectuant sa visite de contrôle que l'ingénieur de la commune, Hervé Bongioanni, constate que le capot qui protège les disques biologiques a été déplacé. Pire, celui-ci a été perforé au niveau d'une grille. Et justement, les grilles d'aération ne sont plus à leur place.
Le maire porte plainte.
Aussitôt alertés, les gendarmes se rendent sur les lieux pour les premiers constats, en présence d'un huissier qui ne peut que confirmer la gravité des dégradations.
Le fait d'avoir trouvé une massette (retenue comme pièce à conviction), conduit à s'interroger sur la nature de cet incident : dérèglement mécanique banal ? Acte de malveillance ? Sabotage volontaire ? L'enquête ouverte par les gendarmes le déterminera.
Pour mémoire, la commune a choisi de ne pas renouveler le contrat de l'entreprise Serex chargée de l'entretien du site jusqu'en février 2009 dernier. Le maire Bernard Gastaud a déposé une plainte et alerté les autorités compétentes.
En attendant, le dispositif de fonctionnement de la station a été arrêté jusqu'à nouvel ordre.
Liliane Pastorelli
TREMBLEMENTS DE TERRE
Brillante conférence de Monsieur André Laurenti le 11 avril 2009.
Pourquoi ne pas l’avouer, il n’est pas facile de parler de tremblements de terre dans les Alpes-Maritimes et d’ailleurs, bon nombre de scientifiques se sont heurtés à ce réel problème de communication. Il faut être bien conscient que cette négligence entraîne à vrais dire des effets pervers, elle offre en effet un terrain idéal à la diffusion des bruits les plus alarmants.
Qu'en est-il vraiment ? André Laurenti passionné des sciences de la terre, autodidacte et interlocuteur des sismologues et géologues, connaît parfaitement le sujet, il étudie la sismicité historique des Alpes-Maritimes et de Ligurie depuis à présent une vingtaine d'années, il répondra à toutes les interrogations bien légitimes.
Il aborde le sujet en présentant tout d'abord, les différents mécanismes qui provoquent les tremblements de terre aussi bien dans le bassin méditerranéen que dans notre département. Il montre les conséquences physiques de la poussée de l'Afrique sur la région et la présence d'un système de failles particulièrement complexe.
L'exposé très richement illustré de photos anciennes reprend les catalogues les plus récents et apporte un éclairage nouveau et évolutif des séismes anciens qui ont affecté le département.
A partir de détails recueillis dans les archives, il a pu établir des cartes macrosismiques des événements tels que le séisme "nissart" du 20 juillet 1564, celui de 1644 et surtout le séisme Ligure du 23 février 1887, le dernier en date.
C'est en image que l'auteur montre aussi les effets de site notables dont le plus connu est celui de la destruction et de l'abandon du village de Castillon au dessus de Menton. On notera également des dégâts importants sur les nouveaux quartiers de Nice et Menton, ainsi que de nombreux éboulements de terrain sans oublier les tsunamis.
L'histoire d'un pays est une source de richesses incommensurables où les erreurs du passé doivent étayer les réalités pour le futur. L'avenir sismique ne sera peut-être pas le reflet précis du passé mais il y ressemblera. La probabilité augmente dans la mesure où l'on s'éloigne du dernier événement majeur. Fasse à cela, si l'on veut faire du développement durable on doit avant tout construire l'avenir en regardant le passé pour nos générations futures.
Pour ceux qui désirent connaître le passé sismique de la région, un site internet a été créé en janvier 2002 par l'auteur, il s'agit de :
http://www.azurseisme.com.fr